Paris restera Paris

Ce vendredi 13 novembre 2015, Paris est frappée par des attaques terroristes sans précédent. Aux abords du Stade de France, sur les terrasses de l’est parisien et au Bataclan, cent trente personnes sont abattues. Principalement des jeunes, avides de plaisir, de convivialité, et de liberté.

Comment se relever ? Comment trouver la force de ressortir ? Pour aller où ? Pour dire quoi?

A ces questions, les parisiens trouvent un début de réponse dans un livre signé Ernest Hemingway, Paris est une fête.

L’auteur américain y raconte ses années parisiennes dans l’entre-deux guerres : un Paris déjà rude, froid, hostile aussi, mais où il y a les cafés, la chaleur humaine, les rencontres. Autant de valeurs auxquelles un siècle plus tard les français se raccrochent.

Dix mois plus tôt, déjà, lors de la première vague d’attentats sur Paris, un ouvrage vieux de deux cent cinquante ans éclairait les français stupéfaits : « Le Traité sur la tolérance » de Voltaire, philosophe des Lumières.

Depuis, celles des nuits parisiennes se sont rallumées une à une. Les habitants ont repris possession de la rue, des restaurants et des terrasses. Un geste de résistance bien futile pour certains mais l’affirmation forte de valeurs communes, héritées des générations de parisiens, de provinciaux, et d’étrangers, qui ont inventé Paris au fil des siècles.